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クロード・シモンコミュのCher Kenzaburo Oe(仏語版)

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1995年、フランスの核実験をめぐっておこった大江健三郎との論争のフランス語版です。単行本化されていないようなのでご紹介させていただきます。

書誌:
大江健三郎『大地は煙り、鳥たちの歌はない』1995.9.4(朝日新聞・夕刊)
Claude Simon,Cher Kenzaburo Oe(Le Monde,21 septembre,1995) *
Kenzaburo Oe,Cher Claude Simon(Le Monde,28 septembre,1995)
1995年9月27日  朝日新聞夕刊
http://mixi.jp/view_bbs.pl?id=27177226&comm_id=5441

 <要旨>
 親愛なる大江健三郎
 あなたは核実験を非難して、招待した私の国に、無作法なやり方で敵意を表さねばならぬと考えたようだ。多くの専門家が核実験は環境に害がないと太鼓判を押している。
 私は高齢で子供もいない。だが私が戦争で耐え忍んだ苦しみをわが国の若者には味わわせたくない。そのためには防衛や抑止のあらゆる手段を使うべきだ。
 今日まで、核の脅威が世界を紛争から救ってきた。「ソ連の崩壊後、状況は変わった」というが、それは確かだろうか。
 私の国の知識人たちはかつて、フランス軍のアルジェリア略奪に抗議して立ち上がった。だが、日本軍の大罪が日本で非難されたという話は聞かない。ドイツのブラント元首相はアウシュビッツでひざまずいた。だが日本は「遺憾」としか表明していない。米ソの核実験に真に反対の声を上げた人はなかった。中国に対しては儀礼的な弱々しい反対をするのみだ。
 親愛なる大江健三郎よ、あなたのような思慮深い作家が、国境を超えて共有すべき尊敬の念と相入れない行動に走ったことは、単なる軽はずみだと信じたい。

1995年9月27日  朝日新聞夕刊 より

参考サイト:
http://www.asahi.com/information/db/pft.html
http://www.lemonde.fr/web/recherche/0,13-0,1-0,0.html

Cher Kenzaburô Ôe
Article paru dans l'édition du 21.09.95

Nous nous sommes récemment rencontrés à Atlanta, à l'occasion d'une réunion des lauréats Nobel de littérature, et je vous ai revu avec plaisir, me souvenant de notre premier contact à Tokyo, il y a quelques années, au cours duquel j'avais déjà pu apprécier votre gentillesse qui, je veux le croire, n'était pas seulement l'effet de la politesse due à un hôte.
J'ai, à plusieurs reprises et au plus haut que j'ai pu, soutenu votre oeuvre, non qu'elle réponde exactement à l'idée que je me fais du roman, mais parce que, dans la mesure où elle apparaît comme grandement autobiographique, je trouvais passionnant de connaître par elle ce qui peut se passer à des milliers de kilomètres dans l'esprit d'un de mes semblables, héritier d'une civilisation, d'une langue, d'une pensée et d'une manière de vivre mal connues de moi et en général de l'Occident. En d'autres termes, ce qui, outre un talent certain, a retenu mon attention, c'est précisément notre ou plutôt nos différences. Ce qui m'est étranger m'attire, non seulement en fonction de cette étrangeté même, qui constitue toujours et dans tous les domaines un facteur d'enrichissement, mais encore, lorsque s'y manifeste quelque chose d'authentique comme c'est le cas chez vous , parce qu'elle révèle paradoxalement un « fonds commun » à tous. Enfin, votre personne même inspire la sympathie.

J'ai longtemps hésité à vous écrire. Je répugne aux éclats. Mais aujourd'hui les choses ont pris une telle tournure, où l'indécence le dispute au ridicule, qu'il est difficile de garder le silence.

Vous avez cru devoir, il y a peu, manifester assez grossièrement votre hostilité à mon pays, où vous aviez été invité, en flétrissant les essais nucléaires auxquels celui-ci procède sur un petit îlot du Pacifique à des milliers de kilomètres de chez vous et d'autres pays. De multiples voix d'experts ont cependant affirmé que ces essais sont d'une parfaite innocuité sur l'environnement, tant terrestre que maritime ou humain. Au surplus, à qui fera-t-on croire sans rire que la France médite une guerre d'agression ?

Ce que, pour ma part, je sais pour en avoir souffert dans mon corps et dans mon esprit, c'est que, dans les années qui ont précédé la dernière guerre, un fort courant était, dans mon pays, « pacifiste », et s'opposait farouchement à tout programme d'armement. A une époque, nos communistes préconisaient même le « défaitisme révolutionnaire ». Ils ont gagné sur un point, la défaite, mais en fait de « révolution » nous avons eu... Pétain. Comme lors de leur inconditionnelle dévotion à Staline, il y a toujours apparemment une sérieuse faille dans leurs plans et leurs analyses politiques.

Toujours est-il qu'en résultat de toutes ces bonnes intentions j'ai, au mois de mai 1940, été envoyé, ainsi que des milliers de mes camarades, dérisoirement armé d'un sabre et d'un mousqueton, non moins dérisoirement monté sur un cheval et sans couverture aérienne, affronter en toute première ligne et en rase campagne des blindés et des avions.

Je suis maintenant un très vieil homme et n'ai guère plus d'autre horizon à plus ou moins brève échéance que la mort. Je n'ai pas d'enfants, mais je ne voudrais pas que de jeunes Français aient à subir ce que j'ai enduré, ni mon pays une nouvelle occupation. Tout (et par « tout » j'entends toute mesure crédible de défense ou de dissuasion) plutôt que cela.

Jusqu'ici, la menace atomique a préservé le monde d'un ou plusieurs conflits dont le prix aurait été bien supérieur aux cinquante millions de morts de la deuxième guerre mondiale. On nous dit maintenant (les démagogues héritiers des « pacifistes » d'autrefois) que, depuis l'effondrement de l'URSS, la situation n'est, paraît-il, « plus la même ». En est-on si sûr ? Ici et là, un peu partout, des fanatiques, religieux ou non, ne cessent de menacer, d'opprimer, et de tuer lorsqu'ils se sentent en force.

Par ailleurs, la vague d'attentats terroristes qui s'attaque aujourd'hui à mon pays donne à penser que certains autres ou certains mouvements ne lui veulent pas précisément du bien. Quant aux « grandes puissances », je n'ai pas encore entendu dire qu'elles aient détruit leurs formidables arsenaux nucléaires capables à eux seuls de vitrifier notre planète. Enfin, ce qui se passe actuellement en Tchétchénie montre, hélas, que subsiste désespérément en Russie, qu'elle soit gouvernée par un Nicolas, un Staline, un Khrouchtchev ou un Elstine, ce fond de brutalité primitive qui, malgré Gogol, malgré Tourgueniev, malgré Tchekhov, malgré Pasternak qui l'ont dénoncé, peut pousser à « frapper aux yeux » un cheval épuisé et dont Dostoïevski, pourtant fervent panslaviste, s'épouvantait si fort.

Votre pays et le mien, pourtant si éloignés, ont ceci de commun qu'ils ont été tous deux les victimes de cliques militaires aussi arrogantes que malfaisantes au service plus ou moins avoué d'intérêts ou plutôt de rapacité économiques, poursuivant des guerres coloniales ou d'invasion menées dans le plus absolu mépris des valeurs humaines. Sur ce point, la France n'a pas de leçon à donner à personne. Non seulement, ne reculant pas devant d'atroces procédés, y compris la torture, elle s'est livrée à une exploitation éhontée de populations et de pays dits « sous-développés », mais encore sa soldatesque, appuyée par des politiciens indignes ou stupides, a multiplié contre elle-même les désastres et les hontes, comme par exemple Sedan en 1870, l'affaire Dreyfus, l'inutile boucherie de 14-18, le criminel traité de Versailles, ferment de la deuxième guerre mondiale, la défaite de 1940, les guerres d'Indochine et d'Algérie, auxquelles on peut encore ajouter le meurtrier attentat contre le Rainbow-Warrior. Aujourd'hui encore, sous des prétextes divers tels que la « francophonie » ou une très particulière « assistance » à certaines nations africaines, elle entretient un état de choses fort sujet à caution, invitant même à des « colloques » des dictateurs tels que Mobutu.

A la suite d'une série de guerres d'invasion menées de la façon la plus barbare par la soldatesque de votre pays, celui-ci a été victime de deux bombes atomiques qui ont fait, d'un coup, environ deux cent mille victimes et ont mis fin à une addition de conquêtes dont la Corée, la Chine et le Sud-Est asiatique ont atrocement souffert, non seulement du fait d'actions militaires proprement dites mais encore et peut-être surtout d'actes de pure sauvagerie comme, pour ne citer que les plus marquants, l'extermination de la population de Nankin ou la prostitution forcée pour le plaisir de vos soudards de milliers de malheureuses sadiquement exécutées dès qu'elles s'en trouvaient enceintes.

On a complaisamment répandu (cela frappe l'imagination de ceux qui en sont dépourvus) les photographies des ruines d'Hiroshima ainsi que des pitoyables victimes souffrant encore, des années après cette catastrophe, de brûlures et d'affections cancéreuses découlant de la radio-activité.

On n'a pas, par contre, montré les photos des populations japonaises contraintes au suicide par vos militaires à l'approche de l'ennemi, non plus celles des survivantes de ces femmes et de ces jeunes filles enfermées dans vos bordels militaires et dont l'équilibre psychique est au moins aussi estropié à jamais que peuvent l'être des corps par des brûlures ou des cancers. J'ai même lu (mais détrompez-moi si cette information est inexacte) que des « médecins » japonais auraient procédé sur des prisonniers de guerre américains (l'équipage, en particulier, d'un bombardier) à des « expériences » d'une impensable horreur dont on n'a connu l'équivalent que dans les camps d'extermination de l'Allemagne nazie, cette Allemagne d'où aujourd'hui, dit-on, provient une grande partie des fonds de financement de Greenpeace.

N'y a-t-il pas là deux poids et deux mesures ?

Si, pour l'honneur de mon pays, plus de cent écrivains et intellectuels se sont, à leurs risques et périls, élevés contre les exactions auxquelles s'est livrée l'armée française en Algérie, incitant même à l'insoumission, je n'ai pas entendu dire (corrigez-moi encore si je me trompe) qu'on ait flétri chez vous les forfaits auxquels, un peu partout, se sont adonnées vos armées, tandis que bien au contraire l'un de vos écrivains les plus admirés, Mishima, se faisait, au nom de vos traditions, l'apôtre d'une renaissance de ces moeurs. Le chancelier Willy Brandt, qui avait pourtant courageusement combattu le nazisme, est allé s'agenouiller à Auschwitz en souvenir de l'assassinat de six millions de juifs, femmes et enfants compris, dans des conditions infiniment plus atroces que celles d'un bombardement, si meurtrier qu'il soit.

Cependant, chez vous, ne se sont manifestés, à ma connaissance, que quelques vagues et très tardifs « regrets ». Personne non plus chez vous n'a vraiment élevé la voix contre les centaines d'expériences atomiques qui se sont succédé depuis la guerre, et dans un respect général, tant aux Etats-Unis qu'en URSS. Et quelles faibles protestations, de simple convenance apparemment, se sont élevées contre vos puissants voisins chinois qui font éclater leurs bombes pratiquement à votre porte ! Enfin, que penser de cette Australie qui pousse aujourd'hui des cris d'indignation alors qu'elle a complaisamment prêté son territoire aux essais atomiques conduits par la Grande-Bretagne ? Deux poids et deux mesures encore...

Je ne me suis rendu qu'à deux reprises au Japon, pour de courts séjours. J'y ai été reçu avec des égards et une générosité joints à une courtoisie que je suis pas près d'oublier. Quoique j'y compte aussi quelques sympathies, je connais mal ce pays de vieille culture mais, plus que tout, chaque fois, j'ai été émerveillé par cette admirable calligraphie qui, même enserrée dans le cadre des publicités lumineuses, déploie cette infinité de signes inventifs, harmonieux, incompréhensibles pour l'étranger et pourtant si « parlants », qui marque pour moi la trace mystérieuse et superbe de l'esprit.

Je crois vous avoir entendu dire que vous êtes un admirateur de la culture et de la littérature françaises. Parmi les peintres, les philosophes, les poètes et les écrivains de mon pays, qui ont tant apporté au monde, se trouve un fabuliste, Jean de La Fontaine, dont un apologue me paraît singulièrement de circonstance. Il s'agit d'une pièce intitulée Les Animaux malades de la peste. Frappés par une épidémie, ceux-ci se réunissent pour chercher et condamner celui d'entre eux qui, par sa conduite ou ses exactions, a offensé les dieux et déclenché leur courroux. Chacun se confesse, à commencer par le Lion qui avoue avoir, bien sûr, dévoré « force moutons » et même, quelquefois, leur berger. Aussitôt absous, sinon même félicité, par le Renard, son exemple est suivi par le Tigre, l'Ours et « autres puissances » toutes pardonnées aussi. Vient enfin le tour de l'Ane qui reconnaît qu'« en un pré de Moines passant [... ]/ Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ». « A ces mots, dit le fabuliste, on cria haro sur le baudet [... ]/ Ce pelé, ce galeux d'où venait tout le mal. »

Je veux croire, cher Kenzaburô Ôe, que l'écrivain et donc l'homme de réflexion que vous êtes ne s'est laissé entraîner que par légèreté dans une action publique peu compatible avec le respect que nous devons avoir les uns pour les autres par-dessus les frontières et les continents. Dans cet espoir, je vous prie de croire de ma part à des sentiments que je souhaite pouvoir toujours être des plus cordiaux.


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付録1:
1995年9月27日  朝日新聞夕刊 より

 ◇クロード・シモン氏の大江健三郎氏批判 仏核実験で会議欠席<要旨>
 親愛なる大江健三郎
 あなたは核実験を非難して、招待した私の国に、無作法なやり方で敵意を表さねばならぬと考えたようだ。多くの専門家が核実験は環境に害がないと太鼓判を押している。
 私は高齢で子供もいない。だが私が戦争で耐え忍んだ苦しみをわが国の若者には味わわせたくない。そのためには防衛や抑止のあらゆる手段を使うべきだ。
 今日まで、核の脅威が世界を紛争から救ってきた。「ソ連の崩壊後、状況は変わった」というが、それは確かだろうか。
 私の国の知識人たちはかつて、フランス軍のアルジェリア略奪に抗議して立ち上がった。だが、日本軍の大罪が日本で非難されたという話は聞かない。ドイツのブラント元首相はアウシュビッツでひざまずいた。だが日本は「遺憾」としか表明していない。米ソの核実験に真に反対の声を上げた人はなかった。中国に対しては儀礼的な弱々しい反対をするのみだ。
 親愛なる大江健三郎よ、あなたのような思慮深い作家が、国境を超えて共有すべき尊敬の念と相入れない行動に走ったことは、単なる軽はずみだと信じたい。

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付録2:

1995年9月22日  朝日新聞朝刊より
 
ノーベル賞作家・シモン氏、仏核実験批判の大江健三郎氏に反論

 【パリ21日=磯松浩滋】一九八五年のノーベル文学賞受賞者の仏作家、クロード・シモン氏は二十一日付の仏ルモンド紙に「親愛なる大江健三郎へ」と題する長文を寄稿して、フランスの核実験を批判して十月に南仏で予定されていたシンポジウムの出席を取りやめた大江氏に反論する形で、仏政府の核実験、核抑止力を擁護した。
 シモン氏はまず、日本や他国から数千キロ離れた南太平洋の小島での実験は、多くの専門家が無害であるとしていること、またフランスが他国へ侵略戦争をもくろんでいるなどとは考えられない点を強調した。
 また、同氏は核抑止力で第二次大戦以後、大規模な危機が回避されているとの認識を示し、自らの参戦体験から、子孫に戦争や占領を味わわせてはならないと誓い、防衛や戦争の抑止のためには、すべての手段を用いることが必要であると判断していると述べた。
 いたるところの宗教的、非宗教的な狂信者がわれわれを脅かし、実際、フランスは連続爆弾テロに狙われていると指摘した。また、チェチェン紛争に見られるように、ロシアは暴力的な国であることを見せつけており、脅威は相変わらず存在する、とした。
 シモン氏はフランスが植民地戦争を続けてきた経緯から、日本のアジア侵略戦争に対して教訓を垂れる立場にはないとしながらも、ヒロシマ、ナガサキの原爆被害だけを強調しているとして、知識人の対応を含めて日本での戦争責任の取り方に問題があることに疑問を呈した。
 また、過去に米国や旧ソ連が実施した数多くの核実験や、隣国の中国の核実験と比べてフランスへの対応が違い過ぎるとして、強い者を批判せず、弱いものをヤリ玉に挙げる「二重基準」を批判した。
 最後にシモン氏は、再び「親愛なる大江健三郎」と呼びかけ、作家は熟慮する人間であり、国境や大陸を越えて互いが持つべき尊敬の念と両立しない軽薄さにひきずられてはならないと結んだ。
 シモンさんの文は大江さんの行動を批判することから書き始めているが、全体のトーンはけんか腰ではない。文章を読んだフランス人らは、大江さん個人だけを対象にしたものというより日本全体への問いかけのように感じると話している。
 ○「自分の意見出せば本当の対話になる」 大江氏
 大江氏はシモン氏と東京、モントリオール、アトランタと何度か国際会議で語りあったことがある。「スペインの人民戦争に参加した体験をもとに二十世紀の時代の苦しみを表している文学者として、尊敬しています」という。だが、パリの知人から送られたファクシミリで読んだ文面は、「シラク大統領の核抑止論そのままで、彼は間違っていると思います」という。
 「核が戦争を防ぐという核抑止論そのものがもう古い。またムルロア環礁での実験は環境に影響がないというが、海洋学者クストーさんのように、現地を見て環境破壊を警告しているフランス人がいます」
 さらに、「文学シンポジウムのボイコットが無作法といわれても、僕の抗議を伝えるにはそれが最も有効だと思ったからだし、フランスの新聞に日本人への反論が大きく出たこと自体が、一つの成果だと思います。それぞれが自分の信じる意見を出しあって、本当の対話になるのではないでしょうか。もしルモンドが回答をもとめてくれば喜んで書きます」という。
PAR CLAUDE SIMON

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